You are currently viewing Musique et changement à Chisinau, Moldavie

Musique et changement à Chisinau, Moldavie

Bienvenue en Moldavie en 2015, une année charnière où la musique à Chisinau s’est mêlée aux cris de la protestation. Ce petit pays se niche tranquillement entre la Roumanie et l’Ukraine, et son cœur, Chisinau, battait au rythme d’une quête de changement et d’identité. Découvrez comment la protestation et la musique ont entremêlé leurs destins dans la capitale moldave.

Episode Eight – Chisinau, Moldova

Ci-dessus, quelques photos de Chisinau et de la paisible campagne moldave.

Je suis arrivé en Moldavie juste à temps pour la fête nationale « Limba noastră », qui célèbre la langue roumaine comme partie intégrante de l’identité moldave. C’était un peu déroutant, car j’entendais beaucoup de russe en ville. La musique traditionnelle roumaine/moldave était très amusante, et j’ai pensé que vous pourriez en profiter un peu.

Cependant, à mesure que l’on passe du temps ici, on comprend peu à peu la complexité de la situation actuelle en Moldavie. Après près de 200 ans de domination russe, les peuples et les langues se sont mélangés, et il n’est pas rare d’entendre roumain et russe mêlés dans les mêmes conversations, voire dans les mêmes phrases. Je vous invite à consulter les invités du podcast UkuRT, Serghei et Max, qui en parlent bien mieux que moi, simple routard étranger curieux.

Mais un autre événement a coïncidé avec ma première semaine ici : le début de grandes manifestations contre la corruption et la situation politique désastreuse, ce week-end. Pour être précis, la corruption a atteint des niveaux tels que plus d’un milliard (milliard !) de dollars ont disparu des caisses de l’État ces dernières années. Des problèmes qui préoccupent beaucoup plus de gens que les divisions linguistiques. Des tentes de manifestants recouvrent encore la place principale au moment où j’écris ce billet, deux semaines plus tard. Lors d’un passage sur place, j’ai rencontré Liviu, le jeune homme qui a lancé seul ce mouvement pour la justice et la transparence en février 2015. Ce désir de changement culmine aujourd’hui par des manifestations quotidiennes, des concerts et des discours juste devant le Parlement.

La musique fait partie intégrante de la manifestation et s’associe à la forte émotion des Moldaves rassemblés chaque jour sur la place. Un jeune musicien, Patrick, a eu la gentillesse de rejouer « Taticul meu e la Razboi » lorsque je le lui ai demandé, l’ayant déjà entendu. Une chanson émouvante de Teodor Neagra sur la guerre et le deuil.

Vous pouvez également avoir un petit aperçu des nuits autour des tentes (et un peu de musique de ukulélé) dans ce court reportage de TV Jurnal.

traduit de l’article original du 17 septembre 2015 sur ukuleleroadtrips.com

Read Also:

Laisser un commentaire